Au moins 1.534 prisonniers se sont évadés, mercredi, d’une prison située près de la capitale du Mozambique, dans le cadre d’un acte prémédité lié aux manifestations post-électorales, ont rapporté les médias locaux.
Une augmentation significative des crimes est attendue dans la capitale, Maputo, au cours des prochaines 48 heures, a déclaré Noticias ao Minuto, citant le commandant général de la police du pays, Bernardino Rafael.Rafael a indiqué que seuls 150 des détenus évadés ont été capturés.La prison détenait 29 terroristes « très dangereux » qui figuraient parmi les détenus libérés lors de l’évasion, ce qui suscite de « sérieuses inquiétudes », a-t-il ajouté.
L’évasion s’est produite vers 13 heures, heure locale ( 11hGMT), à la prison centrale de Maputo à Matola, située à environ 15 kilomètres de la capitale, et aurait été déclenchée par les actions d’un groupe de manifestants subversifs dans la région.Les manifestants exigeaient la libération d’un certain nombre de prisonniers, a déclaré Rafael.Cela a provoqué des troubles à l’intérieur de la prison, entraînant l’effondrement d’un mur et permettant leur évasion, malgré une confrontation avec les gardiens de la prison.
L’affrontement a fait 33 morts parmi les détenus et 15 blessés.Rafael a appelé les fugitifs à se rendre volontairement et a exhorté le public à fournir des informations sur le lieu où ils se trouvent.Cette évasion intervient dans un contexte de nouvelles protestations à la suite d’une annonce faite par le Conseil constitutionnel, lundi, confirmant que Daniel Chapo, du Front de libération du Mozambique (Frelimo) au pouvoir, avait remporté les élections contestées du 9 octobre.
Le Mozambique est en proie à de violentes manifestations depuis la fin du mois d’octobre, lorsque l’autorité électorale a déclaré Chapo, âgé de 47 ans, vainqueur avec 71 % des voix, face au principal dirigeant de l’opposition, Venancio Mondlane, qui a obtenu 20 % des suffrages.« Plus de 2 500 détenus se sont évadés de prisons de haute sécurité, dont la prison centrale de Maputo. Cet incident choquant soulève des questions urgentes sur l’état de la sécurité et du système judiciaire au Mozambique », a écrit mercredi sur X Adriano Nuvunga, directeur du Centre pour la démocratie et les droits de l’homme au Mozambique.
« Aujourd’hui, plus que jamais, il est essentiel que les autorités, la société civile et les partenaires internationaux collaborent pour garantir la sécurité publique et relever les défis systémiques qui ont conduit à cette situation », a-t-il ajouté.
Agence Anadolu
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