Port obligatoire du casque : « l’heure est encore à la sensibilisation » dixit Sayibou Galbané

L’Office national de sécurité routière (ONASER) a invité samedi, les propriétaires de motos achetées en 2024 sans casque à les réclamer auprès de leurs vendeurs.« Ceux qui ont acheté des engins en 2024 sans casque doivent retourner voir leurs commerçants pour obtenir leur casque », a indiqué le chef de service des opérations de l’ONASER, le commissaire de police Sayibou Galbané. M. Galbané s’exprimait samedi 4 janvier 2025 sur le boulevard France-Afrique à Ouagadougou, dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sur le port obligatoire du casque.

Selon lui, les personnes ayant acheté des motos en 2024 sont en droit d’exiger un casque auprès de leurs commerçants, car ces motos doivent être vendues avec des casques.Le port intégral du casque est obligatoire depuis le 1er janvier 2025 pour les motos achetées à compter du 1er janvier 2024.

Depuis cette date, l’ONASER multiplie les contrôles pour vérifier le respect de cette mesure, a affirmé Sayibou Galbané. Le commissaire divisionnaire de police a précisé que l’heure est encore à la sensibilisation, mais que les contrevenants seront réprimés une fois cette étape passée.« Nous invitons l’ensemble de la population à respecter la mesure du port du casque. Toute personne qui ne se conforme pas à cette règle s’exposera à la rigueur de la loi », a-t-il averti.

Bien que la mesure concerne uniquement les motos achetées à partir du 1er janvier 2024, le commissaire a encouragé les propriétaires de motos acquises avant cette date à porter également un casque pour réduire les risques de traumatismes crâniens en cas d’accident.« Il ne faut pas polémiquer sur cette mesure. Le gouvernement tient à la santé de sa population. Il est inconcevable de perdre des vies sur les routes simplement à cause du refus de porter un casque », s’est indigné M. Galbané.

Concernant les concessionnaires, Sayibou Galbané les a exhortés à respecter la décision les obligeant à vendre les motos avec des casques. Il a précisé que le non-respect de cette mesure pourrait entraîner le retrait de leur agrément de vente.Léger Gaïgo, un usager ayant suivi la sensibilisation de l’ONASER, a déclaré avoir réclamé un casque lors de l’achat de sa moto en 2024, mais sans succès. Selon lui, les 750 000 FCFA qu’il a déboursés n’ont pas suffi à convaincre le commerçant de lui fournir un casque.

Il convient de rappeler que, dans un communiqué publié en décembre 2023, le ministère en charge de la sécurité avait exigé des commerçants qu’ils vendent obligatoirement les motos avec des casques à partir du 1er janvier 2024. Cette décision, avait précisé le ministère, ne devrait engendrer aucun coût supplémentaire sur le prix des motos.

Agence d’information du Burkina