Programme d’urgence pour le Sahel : Les acteurs en conclave à Ouagadougou

Le Comité conjoint d’orientation (CCO) du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS) tient sa deuxième session ordinaire ce vendredi 4 décembre 2020 à Ouagadougou. Objectif : examiner l’avancement des projets du PUS, les avantages, les difficultés et les solutions pour bouger les lignes.

Pour apporter une réponse aux défis sécuritaires auxquels le Burkina Faso est confronté depuis 2015, le gouvernement a mis en place à partir de 2016 le Programme d’urgence pour le Sahel (PUS) qui vise à améliorer les conditions sécuritaires et à réduire la vulnérabilité de la population dans les régions du Sahel et du Nord.

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En raison de la détérioration continue de la situation sécuritaire et de l’expansion de l’insécurité vers d’autres zones du pays, le PUS a été élargi en 2019 et couvre désormais six régions : Sahel, Nord, Centre-Nord, Centre-Est, Boucle du Mouhoun et Est. Le Burkina Faso, à travers le PUS, bénéficie ainsi de l’appui du Fonds de consolidation de la paix des Nations Unies.

Examiner l’avancement des projets sur le terrain…

C’est le Comité conjoint d’orientation (CCO) qui est chargé de donner l’orientation stratégique dans la définition et la mise en œuvre des projets financés par le Fonds dont le PUS. Co-présidé par le ministre de l’économie, des finances et du développement, représentant le gouvernement burkinabè, et la coordinatrice résidente du Système des Nations Unies, le CCO se réunit deux fois par an en session ordinaire pour assurer le suivi de l’état d’avancement des projets. C’est dans ce cadre que se tient la deuxième session ordinaire du CCO ce vendredi 4 décembre 2020 à Ouagadougou.

« Depuis 2016, le gouvernement met en œuvre le Programme d’urgence pour le Sahel (PUS). C’est pour accompagner les efforts du gouvernement que nous avons obtenu des Nations Unies un appui à travers huit projets actifs du Fonds de consolidation pour la paix. Ce matin, c’est un point d’arrêt pour examiner l’avancement de ces projets sur le terrain, voir quels sont les gains, les difficultés et les solutions pour avancer », a expliqué Pauline Zouré, ministre déléguée auprès du ministre de l’économie, des finances et du développement, chargée de l’aménagement du territoire.

Culture de la tolérance et renforcement des capacités opérationnelles des FDS

Selon ses mots, le portefeuille est actif et se comporte très bien. « En juin 2020, nous étions à 34% de taux de décaissement. En novembre 2020, nous sommes à près de 54%. Ce qui nous amène à plus de 24 points de progression ; ce qui est très encourageant. Et le portefeuille en lui-même s’établit à près de 14 milliards de F CFA qui, pour nous, est un acquis considérable pour nous permettre de mener des activités de consolidation de la paix et de création des conditions favorables au vivre-ensemble, à la culture de la tolérance et au renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité », a indiqué la ministre.

Elle a ajouté que le cadre de gouvernance du portefeuille s’est élargi à pratiquement tous les gouverneurs des régions affectées par la fragilité sécuritaire. Le comité a été également élargi aux membres de la société civile. « Au départ, ils étaient trois, maintenant nous avons sept représentants de la société civile dans le comité. Ce qui est également très important, c’est que le comité d’orientation de ce matin devrait normalement valider les orientations et les délibérations qui ont été faites par les comités régionaux », a confié Pauline Zouré.