RDC : déplacement forcé de plus de 450 000 personnes dans la province du Nord-Kivu (ONU)

De graves affrontements entre des groupes armés non étatiques et les forces gouvernementales ont provoqué le déplacement forcé de plus de 450 000 personnes au cours des six dernières semaines dans les territoires de Rutshuru et de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), selon deux agences des Nations unies.

C’est ce qui ressort des déclarations de la Représentante de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en RDC, Angele Dikongue-Atangana, et du Représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) en RDC, Grant Leaityn, lors d’une conférence de presse à Genève.

« La gravité de la crise est exacerbée par le fait que l’accès humanitaire à ceux qui en ont le plus besoin est limité, principalement en raison de l’obstruction des principales routes », indique un résumé des propos des deux responsables onusiens publié sur le site officiel du HCR.

« Coupées de toute assistance humanitaire, environ 200 000 personnes déplacées internes sont actuellement isolées et sans ressources. Malheureusement, on s’attend à ce que 100 000 personnes supplémentaires soient confrontées à des difficultés similaires dans les jours à venir si la situation actuelle persiste », ajoute-t-on.

Et de préciser que « cette intensification de la violence a un impact désastreux sur la vie des enfants, qui sont confrontés à un nombre élevé de violations graves de leurs droits ». « Les enfants sont de plus en plus exposés au recrutement et à l’utilisation par les groupes armés, avec plus de 450 cas vérifiés entre juillet et septembre, soit une augmentation de 50 % par rapport au premier semestre de l’année », insiste-t-on.

Le HCR et l’UNICEF « appellent de toute urgence » toutes les parties présentes dans l’est de la RDC à « mettre fin à la violence envers les populations civiles ».

Les fonds alloués à la réponse humanitaire en RDC « sont largement insuffisants », selon les deux responsables. « Pour l’année 2023, le Plan de réponse humanitaire coordonné, qui inclut les besoins financiers du HCR et de l’UNICEF, est fixé à 2,3 milliards de dollars mais, à ce jour, il n’est financé qu’à hauteur de 37 % », regrettent-ils.

Avec Anadolu