Une deuxième attaque à la bombe revendiquée par Daesh a été enregistrée dimanche soir à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) quelques heures après une première ayant visé une paroisse catholique.
« Le porteur de la bombe est décédé sur place », a déclaré à l’Agence Anadolu le maire de la ville de Beni, Narcisse Muteba. Le Kamikaze s’est rendu dans le quartier du Troc, dans le cœur de la ville, populaire et très fréquentée, « mais sa bombe a explosé tôt », selon le maire, affirmant que deux civils ont été « grièvement blessés » outre le kamikaze décédé.
Vers 6 heures, c’est le quartier de Butsili à l’ouest de la ville qui avait été secoué par une autre déflagration d’une bombe artisanale. Elle avait éclaté dans une paroisse catholique, peu avant le culte dominical.
Le maire de Beni a annoncé avoir décrété un couvre-feu jusqu’à demain matin afin de permettre aux forces de défense et de sécurité de sécuriser la zone. Une autre alerte à la bombe a été déclenchée dans l’après-midi au nord-est de Beni, près du camp de la Mission des Nations unies (MONUSCO), d’après le maire.
C’est la première fois qu’un édifice catholique est pris pour cible dans la région de Beni, en proie à la violence croissante de la milice des Forces démocratiques alliées (ADF), accusée d’avoir tué des milliers de personnes depuis 2014.
Samedi, une autre bombe avait explosé à côté d’une station-service dans la périphérie de Beni sans faire de dégâts.
Deux imams de Beni connus pour avoir dénoncé les violences des ADF ont été abattus en mai dernier à Béni, l’un à l’intérieur de la mosquée de la ville et l’autre après la prière du soir.
L’ADF est classé parmi les mouvements « terroristes » par les États-Unis.
Agence Anadolu