La coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) a animé un point de presse ce 12 mars 2021. C’était pour aborder les questions relatives à la réconciliation nationale. Les premiers responsables des partis Le Faso Autrement, UNDD et RSR se sont tablés sur le thème : «la réconciliation nationale au Burkina Faso : un point de non retour».
La CODER a d’abord félicité les acteurs politiques pour leur clairvoyance et leur patriotisme qui ont permis au pays de se détourner des contestations violentes après les résultats des élections, pour planter le décor.
Sur la réconciliation nationale, la coalition a salué l’initiative du chef de l’État suite à la création d’un Ministère de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale.
Estimant être les précurseurs de cette réconciliation nationale qui justifiait la naissance de leur coalition en 2016, la CODER entend jouer sa partition dans ce processus. Les membres-fondateurs de la coalition appellent alors le chef de l’État à privilégier la voie de la concertation pour éviter toute récupération, la corruption et un retour de manivelle dans des réconciliations piégées et altérées.
Pour la réussite de cette réconciliation nationale, les animateurs du point de presse proposent la voie de la justice, mais pas n’importe laquelle. Ablassé OUEDRAOGO, président du Faso Autrement, recommande la justice transitionnelle qui, selon lui, est la mieux indiquée pour notre situation.
«On peut aller à la réconciliation nationale en donnant une double dimension à la justice. Parce que la justice c’est d’abord, savoir qu’une chose s’est passée, ensuite s’assoir pour trouver les solutions d’apaisement pour réconcilier les protagonistes. C’est ça, la justice réparatrice! La justice, ce n’est pas le fait d’attraper les gens pour les mettre en prison. Cette justice est vengeresse», a développé maître Hermann YAMEOGO, président de l’UNDD.
Ablassé OUEDRAOGO a par ailleurs lancé un cri de cœur pour le retour des exilés politiques, pour la bonne marche de cette réconciliation. «On est déjà engagé dans le processus de la réconciliation nationale. Mieux vaut y aller rapidement, car c’est un point de non retour», a-t-il conclu