Réforme du secteur numérique : des Assises nationales pour des solutions innovantes et durables

Organisées par le Ministère de la Transition Digitale, des Postes et des Communications Électroniques (MTDPCE) en collaboration avec l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP), les Assises nationales sur la régulation des communications électroniques ont débuté ce lundi 2 décembre 2024 à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.

Placées sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Dr Apollinaire Joachimson KYELEM de Tambèla, ces assises ont pour thème : « Renforcement de la régulation pour une meilleure qualité de service dans le secteur des communications électroniques ».

Annonces

Dans son discours d’ouverture, lu par Dr Aminata ZERBO/SABANE, Ministre de la Transition Digitale, des Postes et des Communications Électroniques, le Premier ministre a décliné les objectifs de ces assises. « La tenue de ces assises marque une étape décisive alors que le gouvernement réaffirme son ambition de construire un secteur numérique solide, inclusif et à la hauteur des défis de notre époque. Il s’agit en effet de renforcer la régulation de ce secteur stratégique, de répondre aux attentes de nos concitoyens et de préparer notre pays aux défis de la transition numérique dans laquelle nous sommes pleinement engagés en tant que gouvernement, administrations, entreprises, société civile, familles et citoyens », a-t-il expliqué.

Il a également souligné que « Les communications électroniques ne sont pas seulement un levier de développement économique, mais aussi un vecteur stratégique de transformation sociale et un pilier de notre souveraineté. Pourtant, malgré les progrès réalisés, les attentes légitimes de nos concitoyens en matière de qualité de service, de transparence dans la tarification et de gestion des réclamations restent insatisfaites».

Le Premier ministre a insisté sur l’importance d’une régulation évolutive capable de garantir un équilibre entre :

  • Les attentes légitimes des consommateurs.
  • Les exigences tout aussi légitimes des investisseurs.
  • Les impératifs stratégiques du Burkina Faso.

Cette régulation doit répondre à trois impératifs essentiels :

  • Garantir la qualité et l’accessibilité des services ;
  • Renforcer la transparence et la confiance ;
  • Assurer la sécurité et la résilience des infrastructures.

Pendant trois jours, les participants auront pour objectif général de renforcer la régulation du secteur afin d’assurer une meilleure qualité de service, de protéger les droits des consommateurs et d’adapter le cadre réglementaire aux évolutions du secteur.

De manière spécifique, il s’agira :

  • D’évaluer l’efficacité du cadre législatif et réglementaire en matière de régulation des communications électroniques ;
  • D’analyser les forces, faiblesses, opportunités et menaces du secteur, en tenant compte du contexte national, régional et international ;
  • De formuler des recommandations pour la réforme du cadre législatif et réglementaire ;
  • De définir une feuille de route nationale pour la mise en œuvre des recommandations.

Ces assises réunissent des acteurs du secteur des communications électroniques, des institutions publiques, des opérateurs de téléphonie mobile, des chercheurs, des usagers et des acteurs de la veille citoyenne. Elles se veulent une réponse stratégique aux enjeux actuels. Elles permettront d’aborder les problématiques actuelles ; d’échanger sur les bonnes pratiques internationales et de co-construire un cadre réglementaire adapté aux réalités du marché burkinabè.

Ce cadre devra non seulement s’attaquer aux défis immédiats, mais aussi anticiper les évolutions futures du secteur. Il intégrera des normes et standards internationaux pour garantir une régulation efficace et pérenne.

Boureima Badiel