Les familles des victimes du naufrage du bateau Le Joola ont réaffirmé, dimanche, leur exigence de voir l’épave renflouée.
L’embarcation avait chaviré le 26 septembre 2002 dans les eaux gambiennes faisant 1863 morts selon un décompte officiel du gouvernement sénégalais.
« Notre douleur ne pourra s’estomper tant qu’on ne renfloue pas le bateau. La mer n’est pas un cimetière et nos parents ont droit de reposer dans un cimetière sur terre ferme », a indiqué Boubacar Bâ, président du Collectif de familles de victimes.
S’exprimant à l’occasion de la commémoration au port de Ziguinchor (Casamance, au sud du pays) du 19ème anniversaire du drame maritime, Bâ, a fait de cette doléance, un des trois points essentiels à satisfaire.
« Le renflouement va nous libérer, il va nous permettre de faire le deuil », a assuré pour sa part Ely Bernard Diatta, chargé des affaires juridiques du Collectif.
En fait, seuls 482 corps avaient été repêchés et inhumés dans des cimetières en Casamance et à Mbao dans la banlieue dakaroise.
L’accompagnement psycho social et la vérité sur ce qui s’est réellement passé sont les deux autres points à satisfaire selon le collectif qui a noté quelques avancées dans le dossier.
Il s’agit de la prise en charge des orphelins et de la construction (en cours) du Mémorial Le Joola.
Le souhait de voir la date du 26 septembre décrétée jour férié et de souvenir que le Collectif attend, n’est pas encore validé par l’Etat.
Une délégation gouvernementale conduite par le ministre des Forces armées Sidiki Kaba a pris part à la célébration de » l’édition axée sur le thème ‘’Naufrage du Joola et gestion de la pandémie : l’irresponsabilité se poursuit’’.
« Le thème choisi cette année est pertinent car il nous invite à adapter, individuellement et collectivement, des comportements citoyens afin de prévenir tout risque sanitaire et sécuritaire préjudiciable à notre survie », a assuré le ministre Kaba dans son allocution.
D’une capacité de 550 passagers, le bateau Le Joola avait quitté Ziguinchor pour Dakar avec à son bord quelque 2000 passagers.
Le dossier avait été classé sans suite par le gouvernement sénégalais en 2003.
En France, la justice a mis fin aux poursuites en 2014. Une information judiciaire avait été ouverte suite à une plainte portée par les familles des 22 victimes de nationalité française du naufrage.
Agence Anadolu