La 17ème édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), placée sous le thème : « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation », a ouvert ses portes le vendredi 25 octobre 2024 sous la présidence effective du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ.
Durant une semaine, les locaux du SIAO vibreront aux pas des visiteurs venant du monde entier pour vivre la fête de l’artisanat. Le SIAO est non seulement le cadre d’exposition du savoir-faire artisanal, mais aussi une opportunité d’affaires.
En effet, l’artisanat contribue à une part importante dans le produit intérieur brut (PIB) du continent et emploie une soixantaine de millions de personnes, majoritairement des jeunes.
La présente édition est inscrite dans cette ligne, car les exposants sont la plupart des jeunes qui ont mis leurs savoir-faire sur la transformation locale.
Ainsi, au deuxième jour du salon, nous avons rendu visite et tendu notre micro à quelques exposants.
Parmi eux, une délégation parrainée par Endivour Mining de Houndé, venue avec le groupement féminin Gnongondemè de Yona, pour exposer du beurre de karité, du savon et des pagnes Koko Dunda. Cette structure a pour objectif de promouvoir le « consommons local » et l’employabilité des femmes.
Pour sa part, Abdoul Aziz de la région du Sud-Ouest est présent avec des chapeaux traditionnels faits à base de feuilles de rôniers et d’un mélange de cuir. Ce chapeau est d’une utilité pratique, car il protège contre le soleil et constitue un patrimoine culturel.
Quand à Madame Malado de la région des Cascades, elle s’est inscrite dans la vision des autorités burkinabè par l’exposition du riz local appelé « riz Tiédo », accompagné de couscous de riz.
Par ailleurs, le Gouverneur de la région des Cascades, Commissaire Florent BAZIE, que nous avons trouvé dans le stand d’exposition, nous a expliqué la valeur des objets exposés par les femmes de sa région. Le petit panier fait à base de feuilles du rôniers est sacré dans le mariage, nous dira-t-il. C’est un objet obligatoire pour célébrer le mariage entre l’homme et la femme. En effet, il est un signe de liaison entre les deux familles et constitue un sécret pour la femme. « Après l’avoir offert à la jeune fille pour sceller l’amour, l’homme n’a plus le droit de le toucher. Le mythe est qu’il n’y a pas question de séparation après cet acte », nous a relaté le Gouverneur.
D’autres exposants burkinabè vendent des produits comme des biscuits de manioc et de maïs, de la confiture de lianes, du Faso Danfani, du Koko Dunda et bien d’autres.
Venus du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Sénégal, du Ghana et bien d’autres pays d’Afrique, les exposants étrangers ont aussi marqué cette édition avec les menus très délicieux. On peut donc citer les brochettes, des poulets et poissons braisés, de la grillade, des crevettes, du gnongou, des pizzas, du Bangui,…
En matière d’objets d’art, les bijoutiers, les potiers et les sculpteurs n’ont pas manqué le rendez-vous. De très belles créations inondent les espaces au grand bonheur des visiteurs.
De passage, il faut noter que les grandes sociétés et institutions ont aussi marqué l’événement de leur présence. On peut citer la société de télécommunications Orange, parténaire officiel du SIAO, qui est venu avec des produits et des offres pour illuminer le quotidien des consommateurs.
L’ABNORM (Agence Burkinabè de Normalisation, de Métrologie et de Qualité), de son côté, s’est implantée sur le site pour se faire connaître du grand public et expliquer ses missions.
La fête de l’artisanat se poursuit de plus belle, et il y a de quoi ssatisfaire les festivaliers de tous les goûts.