L’armée soudanaise a annoncé dimanche que sept civils appartenant à une même famille avaient été tués et sept autres blessés à la suite d’un bombardement, à l’artillerie, des Forces de soutien rapide (FSR) sur El-Fasher, capitale de l’État du Darfour-Nord, dans l’ouest du Soudan.
Dans un communiqué de la Sixième division d’infanterie basée à El-Fasher, l’armée a précisé que « la milice FSR a bombardé des quartiers d’El-Fasher à l’artillerie samedi, provoquant le martyre d’une famille entière de sept personnes, dont une fillette de cinq ans. »L’attaque a également « blessé sept autres civils, dont une femme et un agent de santé grièvement atteints et transférés d’urgence à l’hôpital pour être soignés », a précisé l’armée.
L’armée a assuré que « la situation à El-Fasher est sous contrôle », affirmant que ses forces et leurs alliés opéraient en pleine coordination et que « pas un centimètre de la ville ne sera cédé. »Les FSR n’ont pas immédiatement réagi aux déclarations de l’armée. Cependant, selon les autorités soudanaises, le groupe mène depuis plusieurs jours des bombardements intensifs sur El-Fasher, causant des dizaines de morts et de blessés.
Depuis mai 2024, El-Fasher est le théâtre de violents affrontements entre l’armée soudanaise et les FSR, en dépit des avertissements internationaux sur les risques d’escalade dans cette ville stratégique pour les opérations humanitaires dans les cinq États du Darfour.Depuis le 15 avril 2023, les FSR livrent bataille contre les forces armées soudanaises pour le contrôle du pays, plongeant le Soudan dans l’une des pires crises humanitaires au monde.À ce jour, plus de 20 000 personnes ont été tuées et 15 millions d’autres déplacées, selon l’ONU et les autorités locales.
Des chercheurs américains estiment toutefois que le bilan réel pourrait s’élever à environ 130 000 morts.
Agence Anadolu