Tchad : les présidents nigérien et mauritanien mènent des consultations avec les différentes parties

Les président nigérien Mohamed Bazoum et mauritanien Mohamed Ould Ghazouani ont rencontré vendredi des représentants de la classe politique tchadienne pour discuter de la transition dans le pays après le décès d’Idriss Deby, a appris Anadolu auprès de sources politiques locales.

Bazoum et El-Ghazaouani ont rencontré vendredi des responsables des partis politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition dans un hôtel de la capitale tchadienne N’Djamena.

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« Les Présidents Mohamed Bazoum du Niger et Ghazouani de la Mauritanie, au nom de leurs collègues du G5 Sahel nous ont rencontré avec les autres acteurs politiques », a annoncé dans un tweet vendredi, l’opposant tchadien Succès Masra, leader du parti Les Transformateurs.

« Avec les présidents de la Mauritanie et du Niger ainsi que des responsables du G5-Sahel, nous avons plaidé pour que la durée de la transition soit de 18 mois non renouvelable (contrairement à la Charte de la transition qui prévoit qu’elle peut être renouvelée une fois) et que les militaires et les acteurs des organes de transition ne soient pas candidats aux élections post-transition », a indiqué à Anadolu au téléphone, Poddi Djimé Bichara, porte-parole de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC).

« Nous avons aussi exigé qu’un Premier ministre soit nommé par consensus à la tête d’un gouvernement civil d’union nationale représentatif des forces politico-sociales du Tchad », a ajouté Bichara.

Masra a précisé pour sa part dans une publication sur Twitter que son parti a plaidé pour que « la transition soit civilo-militaire avec un président civil qui tire sa légitimité de la constitution, un vice-président chargé des questions de sécurité et défense qui sont très importantes (et qui sera nommé par ce Président intérimaire immédiatement) et un Premier Ministre comme mesure additionnelle à la tête d’un Gouvernement Inclusif après concertation des différents acteurs y compris la société civile ».

Depuis la mise en place du conseil militaire de transition au Tchad, la société civile et les partis politiques ne cessent d’exprimer leur désapprobation de la prise du pouvoir par des militaires.

Dans un communiqué vendredi, l’Union Africaine (UA) a rappelé les dispositions pertinentes de la charte africaine de démocratie et exprimé sa grave préoccupation concernant la création du Conseil militaire de transition.

Elle a exhorté par ailleurs, les forces de défense et de sécurité tchadiennes et toutes les parties prenantes à respecter le mandat d’ordre constitutionnel.