Dans l’après midi de ce vendredi 03 mai, une atmosphère tendue régnait devant l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou, alors que des manifestants se sont rassemblés pour exprimer leur mécontentement face à des accusations graves portées contre l’armée burkinabè.
La mobilisation, initiée par des soutiens de la Transition, a été une réponse directe aux récentes déclarations de l’ambassade américaine et du gouvernement britannique, relayant les conclusions de l’ONG Human Rights Watch concernant un prétendu massacre de civils par les forces armées burkinabè.
La présence imposante de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) autour de l’enceinte diplomatique témoignait des précautions prises pour éviter tout débordement. Les manifestants, surnommés les « wayignans », se sont positionnés devant l’ambassade pour dénoncer vivement ces allégations et exiger des clarifications.
La Coordination Nationale des Associations de Veille Citoyenne a à l’occasion, lu une déclaration ouverte, pour exprimer son étonnement et son mécontentement face aux accusations portées contre l’armée burkinabè. “Les Burkinabè réaffirment leur soutien à la Transition et appellent les États-Unis à se fier aux rapports du gouvernement de la Transition, en qui le peuple a placé sa confiance…”, a laissé entendre la coordination.
Au cours de cette manifestation, les tensions croissantes entre les autorités burkinabè et les puissances occidentales, notamment la France ont été rappelées. Les manifestants ont insisté sur la souveraineté absolue du Burkina Faso et ont exhorté les États-Unis à clarifier leur position par rapport aux déclarations conjointes avec le Royaume-Uni, ainsi qu’à respecter l’orientation souveraine de la transition en cours.
Après une heure de manifestation, la foule s’est dispersée après le mot d’ordre des initiateurs, qui promettent revenir, si rien n’est fait par le pays de l’oncle Sam en faveur de la transition.