Violences sexuelles et prise en charge : REFERENCES réunit experts, autorités et acteurs de terrain lors d’une conférence publique

Le Réseau des femmes pour la Réconciliation nationale, la Cohésion et l’Équité sociale (REFERENCES), en collaboration avec l’ambassade d’Allemagne et la Commission nationale des droits humains (CNDH), a organisé ce 13 février à Ouagadougou, une conférence de plaidoyer sur la prise en charge intégrale des survivantes de violences sexuelles. L’événement marque la clôture du projet ReVie, mené dans le Koulpélogo, une localité confrontée à des défis sécuritaires.

En partenariat avec le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, cette rencontre a rassemblé divers acteurs engagés dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Selon Madame Gonta Alida Henriette Da, présidente de la CNDH, la diversité des participants témoigne de l’intérêt et de l’urgence d’une meilleure prise en charge des survivantes. « Nous devons fournir aux autorités des données concrètes pour faciliter leur action », a-t-elle souligné.

Gonta Alida Henriette Da, présidente de la CNDH

L’ambassadeur d’Allemagne au Burkina Faso, Dietrich Becker, a réaffirmé l’engagement de son pays aux côtés du Burkina Faso et surtout dans ce combat contre les violences basées sur le genre. « La dignité humaine est inviolable, et cela concerne aussi les femmes victimes de violences. Nous sommes fiers de soutenir ce combat », a-t-il laissé entendre.

Dietrich Becker, ambassadeur d’Allemagne au Burkina Faso

Gifty Narh Guiella, présidente de REFERENCES, a rappelé l’importance des travaux menés sur le terrain. « Nous avons mis en place des actions avec les communautés et les services publics pour être au plus près des défis des femmes victimes de violences sexuelles. Aujourd’hui, nous avons des évidences sur l’ampleur de la situation et l’urgence d’agir », a-t-elle déclaré. Elle a, en outre, insisté sur la nécessité d’un accompagnement global, en indiquant qu’« il est crucial que ces femmes puissent se relever à la fois sur le plan psychosocial, sanitaire et économique ».

Gifty Narh Guiella, présidente de REFERENCES

Trois panels ont structuré les échanges. Le premier a dressé un état des lieux des violences sexuelles et des défis liés à l’application de la loi 061. Le second a abordé la prise en charge psychosociale, sanitaire et judiciaire des victimes. Enfin, le troisième a mis en lumière le rôle des communautés, notamment des organisations féminines, des chefs coutumiers et religieux.

Cette conférence vise à enrichir un document de plaidoyer destiné aux autorités, afin d’améliorer les réponses aux violences sexuelles et de garantir un accompagnement adéquat aux survivantes.